L'Ouvroir
Tout avait commencé par la nécessité de raccommoder les vêtements déchirés "Ce n'est pas beau, ce ravaudage", avait dit une dame à une fille. Et prenant un aiguille et du fil, elle lui montra comment faire. Et 4 ou 5 filles qui assistaient à la scène : "Madame, vous pouvez nous montrer ?". Et c'est ainsi que commencèrent des cours de "couture"
"De fil en aiguille", pour ainsi dire, elles en vinrent à manier crochet et aiguilles. Vint le jour où l'une d'elles demanda à faire de la broderie. Puis on se mit à faire des vêtements. Mais toujours "à la main".
Apprentissage du travail au crochet et aux aiguilles.
C'était en 2002. Jean était venu, avec 6 membres de l'association Burkina P.K. repeindre un bâtiment. Frère Jean-Bruno, directeur, lui demanda :"Pourrais-tu nous trouver une machine à coudre électrique ?" De retour à Béziers, Jean se rendit chez un représentant de Pfaff. Dans l'arrière boutique, plus de 30 machines au rebut !... "Pourriez-vous nous en offrir 3 ou 4 ?"
Et c'est avec 4 machines à coudre électriques, revisées, que, en 2003, Jean reprit le chemin de Pierre Kula... "Tu m'avais demandé une machine .... en voici 4 que je suis heureux de te remettre".
Broder des carrés ou des serviettes est devenu le péché mignon des filles, à Pierre Kula. Minutie et beauté. Il faut les voir penchées sur leur oeuvre...